La ville est grise et froide. Ici, l’on rêve de caves, on rêve de lieux à nous, on rêve de fleurs et nuits sans lune. Lula666 c’est du boum tchak boum tchak boum. Fems et butchs au premier rang qui jouent des coudes. Les haut-parleurs crachent des voix de chiennes autotunées, qui parlent d’amour, de sexe, qui se mêlent dans un perreo sombre et suintant de désir. Ces nos corpx moites qui se déhanchent sur des riddims de dancehall, qui se plient à la courbure des baffles sur des cumbias déstructurées qui transpirent de tous nos impossibles. C’est nos ombres qui s’épuisent et cherchent la lueur et la fête à en crever.